Dernière tendance touristique émergente et en pleine croissance, le staycation ou tourisme de proximité fait fureur. La pandémie de la Covid-19 et les prises de conscience écologiques ont permis à ce nouveau mode de consommation d’accélérer son développement et de faire sa place sur le segment très compétitif du tourisme.
Dans le sillage du slow tourisme
Alors que la société ne cesse de questionner les déplacements en avion et les émissions de gaz à effet de serre qu’ils génèrent, que les enjeux environnementaux sont capitaux et que les envies de nature et d’authenticité sont de plus en plus prégnantes, le staycation correspond à une nouvelle réalité touristique.
Partir en vacances près de chez soi ou rester dans son pays, explorer un quartier ou un village voisin, vivre des expériences dépaysantes et immersives à quelques kilomètres de chez soi, pour une journée ou un week-end… voici quelques définitions du staycation (contraction des mots anglais “stay”, rester et “vacation”, vacances) qui englobent finalement la perception d’un tourisme de proximité.
Partir avec le sourire
Qui dit staycation, dit voyage sans stress et en toute sécurité. Finie l’inquiétude des voyages en avion, où tout est prétexte à des sueurs froides… De la commande du taxi au passage de la douane, sans oublier le vol en lui-même. Au contraire, prendre le train, le bus ou la voiture est source de confort, de bien-être, d’indépendance et de lâcher-prise. Sans parler de l’empreinte carbone qui diminue selon le mode de transport choisi et la distance effectuée. Par exemple, rapporté au kilomètre, un vol court-courrier a tendance à davantage polluer qu’un long-courrier. Pour donner un ordre de grandeur, une tonne de CO2 c’est 1 aller-retour Paris – New-York en avion pour une personne (environ 12 000 km), ou 6 allers-retours Paris – Marseille en avion pour une personne.
Développer l’économie locale
Grâce aux séjours organisés en circuit court, l’argent dépensé est source de profit pour l’ensemble des acteurs locaux du tourisme et les communautés.
L’agence de voyage Enimersion, par exemple, s’est spécialisée dans le concept de micro-immersions, de 3 jours à plusieurs semaines, visant à faire découvrir le terroir d’une région, en immersion avec ceux qui le défendent. Un hébergement pour quelques jours, une activité d’initiation avec un habitant pour découvrir son quotidien et des activités en autonomie pour explorer le terroir librement. La réservation se fait en direct sur la plateforme et l’agence reverse 10% des bénéfices à des projets de développement locaux.
Ne pas partir à l’autre bout de la planète est aussi une façon de contribuer d’une certaine manière à un tourisme solidaire et responsable.
Partager et s’enrichir humainement
Alors qu’auparavant rester en vacances en France était considéré comme plutôt peu attractif, aujourd’hui, au contraire, développer ses connaissances d’un territoire local domestique, partager la technique d’un métier artisanal et traditionnel, redécouvrir un site naturel ou des traditions culturelles, observer les trésors de la nature avec un guide expert ou bien encore dormir chez l’habitant ont le vent en poupe.
Le charme, l’authenticité, le retour à l’essentiel et à la nature, le contact avec la terre, la découverte des traditions, la rencontre humaine, les moments de vérité… Tous ces éléments sont le fil rouge d’un séjour en mode staycation, une tendance qui ne peut que s’affirmer de jour en jour et représenter une alternative complémentaire et pertinente aux envies de bourlinguer sur la planète.
Envies qui fort heureusement ne disparaitront pas.