Véritable segment différenciant sur le marché concurrentiel international du tourisme, le bien-être se révèle un secteur en pleine croissance. Associé aux envies multiples de vivre des expériences saines, de se ressourcer et de revenir à l’essentiel, le bien-être affiche un large rayon d’action, du thermalisme à la thalassothérapie en passant par l’ensemble des propositions spa/beauté décliné par les marques et les destinations.
Les Etats-Unis : premier marché
Selon un rapport du Global Wellness Institute (GWI) l’économie mondiale du bien-être vaut 4,4 mille milliards de dollars et devrait atteindre 7 mille milliards de dollars d’ici 2025. Il n’est pas surprenant que les pays les plus peuplés du monde (la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Brésil, la Russie…), les plus riches (la Suisse, l’Australie, les Pays-Bas…), ou ceux combinant taille et richesse (les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, etc.) soient les plus consommateurs de bien-être.
Les États-Unis sont de loin le plus grand marché, avec mille milliards environ de dollars, soit près du double du deuxième plus grand marché, la Chine. En fait, les États-Unis représentent 28 % de l’ensemble du marché mondial du bien-être, tandis que les dix premiers marchés représentent 71 % du total mondial.
À l’échelle mondiale, l’économie du bien-être représente 5,1 % du PIB total, soit environ 1 dollar sur 20 dépensé par les consommateurs dans le monde est consacré au bien-être.
Un facteur de croissance dans les pays dépendants du tourisme
Pour les petits pays dépendants du tourisme, le bien-être représente un pourcentage démesuré dans leur économie. Il peut sembler surprenant de voir Aruba se classer dans le top 10 des dépenses de consommation en matière de bien-être. Cependant, cette destination accueille des touristes de bien-être qui dépensent fortement. Ainsi, on observe que le marché du bien-être représente un pourcentage notoire du PIB total aux Seychelles (16,5 %), aux Maldives (14,5 %), à Aruba (11,9 %), au Costa Rica (11,4 %) et à Sainte-Lucie (10 %). C’est un marqueur intéressant de la forte contribution du tourisme de bien-être dans l’économie de ces pays et cela démontre également que, dans ces pays, le bien-être est davantage une «industrie d’exportation» qui est généralement hors de portée des locaux.
Trois secteurs concentrent le marché du bien-être :
- Alimentation saine, nutrition et perte de poids
- Soins personnels et beauté
- Activité physique.
Ces trois segments représentent plus de 60 % du marché total du bien-être.
Il existe cependant une grande variation au niveau national. Au Japon, les soins personnels/la beauté représentent une part beaucoup plus importante des dépenses de bien-être que dans la plupart des pays. Pour la Chine, l’Inde, l’Indonésie, la Russie et la Turquie, c’est la médecine dite traditionnelle qui s’impose. En Allemagne, c’est le tourisme de bien-être, les spas et les sources thermales qui sont privilégiés.
Et en France
Forte de sa longue tradition de soins par l’eau, la France est parmi les premières destinations du tourisme de bien-être : 4ème destination mondiale en termes de recettes et 5ème d’un point de vue de la fréquentation*.
Elle a su développer une offre plurielle et diversifiée en matière de thalassothérapie, de thermalisme et de spa et représente aujourd’hui une destination attractive en matière de bien-être.
Au niveau thalassothérapie, la France se distingue comme la 1ère destination mondiale avec 56 centres*.
Le thermalisme est aussi un secteur de taille avec 89 stations thermales et 109 établissements en France. Sans oublier près de 4000 spas*.
Véritable source de développement des régions, le thermalisme est un enjeu important dans l’essor, la notoriété ou le capital sympathie d’une destination. Cependant de nombreux efforts restent encore à mener sur notre territoire pour s’adapter aux nouvelles exigences des consommateurs et capter de nouveaux segments de clientèle : investissement, rénovation des centres, intégration des nouvelles technologies, montée en gamme, création d’offres adaptées à tous les profils, fidélisation, notoriété auprès de la clientèle étrangère…
Autant d’enjeux passionnants, gages d’un avenir prometteur pour ce secteur qui n’a pas fini d’évoluer.
*Chiffres Atout France