Qui n’a pas rêvé de se lever le matin réveillé par le pépiement des oiseaux, de prendre un petit-déjeuner face aux eaux turquoise d’un lagon paradisiaque avant d’animer une réunion ou de rédiger un rapport ?

Tendance émergente dans le monde de l’entreprise, le nomadisme digital bouscule les codes du management et imprime progressivement sa marque dans les entreprises qui jouent la carte de la flexibilité, de la confiance et de la responsabilité.

Le nomad digital n’a besoin que d’un seul outil : son ordinateur relié à une connexion Internet.

Son bureau c’est le vaste monde, un village en Thaïlande, un motu en Polynésie, une forêt canadienne, un studio à New-York ou un voilier aux Caraïbes…

Dans la lignée du télétravail et du flex office, le nomadisme digital accompagne l’envie du salarié de s’affranchir d’un bureau physique, de la routine professionnelle et de renouer avec un équilibre plus harmonieux entre vie professionnelle et vie privée. On peut croiser ces adeptes d’ultra mobilité dans un espace de coworking ou un café wifi, à l’autre bout du monde.

Très populaire chez les jeunes générations qui grandissent avec les nouvelles technologies et ne peuvent se passer du très haut débit, il s‘adapte facilement au fonctionnement de certaines professions comme celles de la communication, aux indépendants mais aussi à certains postes administratifs en entreprise.

Le nomad digital voyage et travaille en même temps, il se nourrit des autres cultures pour enrichir son expérience, et ne se fixe jamais très longtemps Piqué par le virus de la découverte, c’est un curieux dans l’âme qui souhaite profiter pleinement de la beauté du monde, travailler et produire tout en étant libre. Pour autant, il n’est pas en vacances. Il choisit simplement d’adapter son rythme de travail pour se donner du temps, se ressourcer et se faire plaisir.

Pour fédérer ces nouveaux travailleurs, les réseaux sociaux sont capitaux. Nomadlist.com, par exemple, regroupe près de 30 000 nomades digitaux et les aide à trouver des solutions. La plateforme classe notamment les destinations recherchées en fonction de critères spécifiques comme le coût de la vie, le débit Internet et la météo selon les mois.

Les salariés de nos secteurs d’activité rêvent certainement de nomadisme mais il n’est pas envisageable pour les fonctions opérationnelles. Il s’agit de travaux manuels qui demandent une présence physique sur site, seules les fonctions supports peuvent réfléchir à ce type d’organisation individuelle du travail. A terme la question reste posée des conséquences du nomadisme sur l’esprit d’entreprise, sur l’adhésion à son projet, à ses valeurs. Wait and see.