L’arrivée de la pandémie sur la scène économique mondiale a bousculé les modes de fonctionnement du travail mais elle a aussi suscité des réflexions personnelles et bouleversé les orientations de carrière.

L’arrêt quasi obligatoire des métiers de la restauration et de l’hôtellerie durant plus d’un an et le chômage partiel ont rebattu les cartes de l’emploi d’un secteur déjà à la peine. Selon l’Umih, 140 000 salariés de l’hôtellerie-restauration ont en effet changé de métier depuis le début de la crise de la Covid-19.

Les consultants du cabinet AJ Conseil le constatent tous les jours. La dynamique de demande de recrutement est relancée mais les candidats qualifiés manquent à l’appel.

 

Focus en 3 questions avec Alain Jacob, Président d’AJ Conseil.

Qu’en est il de la situation de l’offre et de la demande en cette rentrée 2021 ?

L’offre retrouve son niveau de 2019 mais la demande est inexistante, particulièrement dans le secteur de la production culinaire, ce qui n’est pas nouveau, mais cette année c’est vraiment catastrophique.

Quelles sont les solutions, selon vous, qui seraient susceptibles de redonner de l’attractivité aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration ?

Il n’y pas UNE solution mais il faut utiliser différents leviers en fonction de ses moyens financiers et de ses capacités organisationnelles : – augmenter les bas salaires, – supprimer tant que faire se peut les horaires de coupure, – essayer de donner un week-end sur 2 de repos hebdomadaire pour les établissements ouverts tous les week-ends, – être à l’écoute de son personnel, entrer en empathie avec ses collaborateurs-res

Les techniques de recrutement évoluent-elles dans ce contexte ?

Il faut être plus rapide, plus agile, savoir capter l’attention des candidats. En un mot, les séduire et très vite les fidéliser car ils sont en permanence à l’écoute de nouvelles opportunités.