Beaucoup en rêvent, certains osent franchir le pas… « Créer sa boîte » selon l’expression populaire n’est pas une chimère pour tous. Cependant, même si de nos jours il est facile de se faire accompagner dans le processus de création d’entreprise, la prise de décision reste très personnelle, intimement liée à son histoire et dont la maturation peut prendre plusieurs mois, voire des années.

Car, pour bâtir son entreprise de manière pérenne, il faut bien évidemment commencer par de solides fondations et, pour cela, se poser les bonnes questions.

1 Suis-je bien entouré… ? 

Le contexte familial est-il favorable à un changement de situation et à une création d’entreprise ? Ma situation familiale est-elle stable ? Ma famille est-elle partie prenante et solidaire ? Saura-t-elle m’appuyer, m’encourager ?

En effet, l’entourage familial est primordial et la famille doit-être informée, soutenir le projet et même y être associée suivant les circonstances. Monter une entreprise nécessite un investissement quasi à temps plein.

2…Et quid de ma santé ?

Suis-je en bonne forme physique ? En pleine possession de mes moyens ? Créer sa société demande beaucoup d’énergie, cela va sans dire, l’on ne s’arrête jamais ou peu…

3 Quel secteur d’activité développer ?

Cette question, essentielle au préalable à toute création d’entreprise, n’est pas toujours évidente à trancher.

Choisir le secteur d’activité que l’on maitrise, dans lequel l’on a fait ses preuves, où l’on a des choses à dire, des réalisation passées sur lesquelles s’appuyer est en général la première des options si l’on s’inscrit dans une création d’entreprise à caractère individuel type Consulting, TPE.

Si l’on bénéficie d’un excellent réseau, que l’on est certain de trouver des fonds importants, et donc de pouvoir embaucher les compétences techniques nécessaires rapidement,  on peut envisager de sortir de sa sphère professionnelle initiale pour se lancer dans une activité pour laquelle on a du goût, une affinité, une appétence même si l’on n’a jamais exercé dans le secteur concerné.

4 Créer ou reprendre ?

Partir d’une page blanche ou écrire un nouveau chapitre ? Tout est affaire d’opportunités, de bon sens et d’envie !

Pour Alain Jacob, fondateur d’AJ Conseil, la reprise peut -être une bonne solution. « Reprendre avec toutes les garanties nécessaires et bien sûr payer l’entreprise le juste prix. Il peut y avoir une bonne affaire en reprenant une entreprise en difficulté mais l’analyse de la situation de la société est plus compliquée, c’est un pari sur l’avenir », module t-il.

5 Seul ou associé ?

A t-on une âme d’entrepreneur solo ou au contraire préfère-t-on travailler en synergie, en binôme ? Si c’est le cas, il est important de bien s’entendre avec la personne et de choisir plutôt une personne au caractère complémentaire. Si c’est un ami, attention à ce que les relations de travail n’altèrent pas l’entente amicale.

Au niveau financier, quelle stratégie adopter ? Comment partage-t-on le capital ? Comment considérer ses associés ? Comme des Sleeping Partners très minoritaires ou de véritables associés qui pourront apporter leur savoir-faire en plus de leur quote-part de financement. ?

6 Ai-je les qualités d’un bon entrepreneur ?

La polyvalence, l’adaptabilité, l’humilité, l’écoute, l’audace et le courage

Être entrepreneur ce n’est pas seulement être un gestionnaire, mais c’est aussi porter la casquette du développeur, du comptable, du DRH, du chargé de comm… Pour passer d’homme-orchestre à chef d’orchestre, le nouveau chef d’entreprise va devoir attendre quelques mois ou un peu plus avant de pouvoir étoffer sa structure et déléguer à des collaborateurs.

Cependant, un chef d’entreprise peut s’entourer des salariés les plus efficaces, c’est lui seul au final qui prend les décisions et fixe le cap.

7 Quelle recette pour devenir un entrepreneur heureux ?

S ‘écouter et se faire confiance, oser et ne jamais abandonner, donner du sens à son travail, veiller au bien-être de ses salariés… Certainement un peu de tout ça mixé avec la touche personnelle propre à chaque entrepreneur.

Mais en premier lieu et pour bien commencer, conclut Alain Jacob « faire un coaching préalable, un bilan de carrière qui coûtera certes quelques milliers d’euros, mais toujours moins cher que de se trouver rapidement en difficulté ».