Avec 2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021*, l’hôtellerie de plein air a la cote ! Le confinement et la pandémie du Covid-19 n’ont fait qu’accélérer l’engouement pour cette tendance de consommation des vacances, notamment en zone rurale.

Dans ce contexte, la France est un acteur-clé du secteur et se positionne comme le 1er hébergeur touristique marchand en nombre de lits, le 1er parc de campings européens et le 2ème au monde après les Etats-Unis*. Décryptage.

Les nouvelles attentes des vacanciers

Envie de tranquillité, de ressourcement, de faire une pause dans des régions moins fréquentées, d’un tourisme à taille humaine, de nature, de slow tourisme… ? Tous ces critères devenus prégnants ces deux dernières années participent à une transformation des pratiques touristiques. Le camping et l’hôtellerie de plein air y répondent en tout point avec des implantations dans des zones de campagne, loin de la foule et du littoral, et avec des unités de taille moyenne ou plus intimistes permettant un échange de qualité.

Et plus précisément :

  • Des hébergements individuels et indépendants, espacés les uns des autres ;
  • Des activités en plein air, dans des lieux qui ne sont ni fermés ni confinés ;
  • De l’espace et de la nature dans laquelle la distanciation physique est facile à respecter ;
  • Un accès par des moyens de transports individuels, limitant ainsi les risques des transports collectifs.

Loin des clichés du camping

Outre la campagne, la montagne est maintenant largement plébiscitée dans le choix d’une destination de vacances en camping. En effet, les départements dits « verts » et la montagne disposent eux aussi d’infrastructures d’hôtellerie de plein air de grande qualité, dans des décors bien souvent magnifiques et ont su tirer leur épingle du jeu dans ce nouveau contexte économique. Avec la crise sanitaire, le tourisme local a repris des couleurs et l’idée de partir loin pour se dépayser perd peu à peu du terrain. La tendance au tourisme responsable et respectueux de l’environnement est aujourd’hui de mise avec une offre de proximité qui s’est fortement développée. Le Cantal, les Alpes de Haute-Provence, le Puy de Dôme, l’Aveyron, la Savoie et la Drôme sont, à ce titre, les grands gagnants des destinations rurales pour l’été 2021. D’ailleurs, 2021 a vu l’accroissement de nombreux vacanciers « primo-campeurs », ayant fait le choix de partir seulement à quelques kilomètres de chez eux, séduits par cette première expérience.

Campings familiaux dans l’esprit « clubs de vacances », campings insolites ou très luxueux avec des prestations haut de gamme, campings avec emplacements nus pour les voyageurs de passage… L’offre touristique de plein air est aussi très diversifiée et répond ainsi aux besoins de nombreux voyageurs.

Enfin, les campings participent à la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel de ces territoires ruraux qui voient leur fréquentation augmenter significativement depuis plusieurs années et boostent l’économie locale. Par exemple, en Dordogne, on observe que le camping est le premier hébergeur marchand et qu’il représente 54% des lits, 49% des nuitées et 50%* des dépenses générées par les clients des hébergements marchands dans l’économie locale.

De quoi envisager une année 2022 avec optimisme pour ce secteur touristique dont tous les voyants sont au vert.

*Source : FNHPA